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Zone de Texte: Des portes ouvertes pour découvrir l’alternance
A La Une Lesparre-Médoc 
Publié le 05/02/2018 à 3h44 par Claire Thoizet 
Zone de Texte: L’école a reçu six familles venues se renseigner sur les formations samedi matin. « C’est peu, mais on est seulement en février, c’est encore tôt pour s’orienter », explique la directrice Rachel Mauras. 
photos C. T.
Zone de Texte: Les Maison rurales et familiales du Médoc ouvraient leurs portes ce samedi. L’objectif : faire découvrir aux jeunes en quête d’un métier les différentes formations.

« Prendre son avenir en main. » C’est l’objectif de l’opération portes ouvertes organisée dans les Maison familiales rurales de Saint-Yzans-de-Médoc et de Lesparre. Les deux établissements, privés, forment des jeunes aux métiers du bâtiment et de la viticulture pour le premier et du service à la personne pour le second. Agréées par l’Éducation nationale, ces écoles au statut associatif aident leurs élèves à s’insérer dès la quatrième. À Saint-Yzans-de-Médoc, les formations sont multiples : CAP Maçon, CAP Maintenance des bâtiments de collectivités, bac pro Vigne et vin. 

L’école propose aussi une formation initiale pour les plus jeunes en quatrième et en troisième. Celle-ci a pour but de faire découvrir à ces collégiens différents métiers afin de les accompagner leur orientation. Les étudiants ont alors dix-huit semaines de stage à réaliser dans les entreprises de leur choix, et trois obligatoires dans le milieu de l’agriculture. 

« Beaucoup s’orientent dans la viticulture après cette première expérience », explique Rachel Mauras, la directrice de l’établissement. Et c’est une bonne nouvelle, car dans le Médoc, le secteur recrute. « On a du mal à pourvoir à toutes les offres d’emplois qui sont proposées. On pourrait leur envoyer quatre fois plus de jeunes facilement », se réjouit Alain Duvet, membre du conseil d’administration, ancien élève de la MFR, tout comme son fils. « Les châteaux ont du mal à trouver des tailleurs et des tractoristes formés, confirme la directrice. Mais on ne pourrait pas former plus d’étudiants à ces métiers, car tout le monde ne souhaite pas travailler dans la vigne non plus ». 

Retrouver du sens aux cours 
La directrice refuse de parler d’échec scolaire pour ces élèves qui ont choisi ces formations en alternance ou en apprentissage. « C’est important de remettre les choses à leur place, explique-t-elle. Ils sont souvent en situation d’échec car le système traditionnel ne leur convient pas. Les cours ne leur plaisent pas et ils n’en voient pas l’intérêt. En alternance ou en apprentissage, ils retrouvent du sens ». Surtout, les diplômés trouvent un emploi à la fin de leur apprentissage. La directrice s’en réjouit : « sur la promo 2017 par exemple on a un taux de réussite à 90 %. La majorité des élèves sont ensuite embauchés par l’entreprise dans laquelle ils ont fait leur apprentissage » 
Zone de Texte: Jérémy passe un bac professionnel Vigne et vin. « J’habitais à Marseille avec mon père, et quand je suis venu vivre avec ma mère ici, je n’avais pas envie d’aller au collège », explique-t-il. Il s’est tourné vers cette formation car c’est ici que son père a étudié. « Ma famille est dans le vin. J’aidais souvent mon grand-père dans les vignes quand j’étais plus jeune. Ça m’a plu et je me suis inscrit ici. » Depuis le mois de novembre, il est un stage en entreprise. « C’est bien mieux que les cours. J’ai envie de travailler. J’en ai tellement envie que je me suis coupé le doigt en taillant les vignes l’autre jour », raconte-il en montrant le bandage sur sa main gauche.
Zone de Texte: En deuxième année de CAP Maintenance des bâtiments collectifs, Gianni a bientôt terminé sa formation. « J’accompagnais déjà mon père sur les chantiers quand j’étais petit. C’est un métier qui m’intéresse et que j’ai envie de faire », dit le jeune homme. En plus des cours généraux comme les mathématiques et le français, il suit d’autres cours en rapport avec sa formation : technologie, dessin, atelier. Le reste du temps, Gianni le passe en entreprise. « Si j’ai mon CAP, ils m’ont dit qu’ils m’embaucheraient. Je pense que je l’aurai, mais ça va être tendu. La technique j’aime bien, mais les matières générales beaucoup moins. »